- ÉDITO
Le Rapport annuel 2013 est disponible en téléchargement gratuit sur ce site.
Le Rapport sur l’homophobie est la seule publication à dresser chaque année un état des lieux des violences, propos, discriminations dont sont victimes les gays, lesbiennes, bisexuel-le-s et trans en France. Il permet depuis sa première parution, en 1997, de mesurer l’évolution de l’homophobie.
Comme les années précédentes, SOS homophobie s’appuie sur les témoignages reçus via sa ligne d’écoute ou transmis par courriel. Nos analyses s’appuient également sur un suivi de l’actualité et de la presse. SOS homophobie ouvre également ce rapport à d’autres partenaires luttant contre l’homophobie et les formes de discriminations liées à l’orientation sexuelle et l’identité de genre : des experts et d’autres associations apportent leurs regards sur différentes thématiques.
Recenser et dénoncer l’homophobie ne nous conduit pas pour autant à occulter les progrès réalisés ces dernières années ou à dresser un portrait à charge et sans nuance. Les motifs de satisfaction existent : des décisions de justice qui font progresser l’égalité des droits, des actions de prévention dont nous apprécierons les effets demain, une presse plus ouverte qu’il y a quelques années. Le combat contre l’homophobie, parce qu’il questionne la société dans son ensemble, rencontre un écho de plus en plus grand. Ce rapport en rend compte.
Mais les témoignages que nous rassemblons ici prouvent à quel point ce combat demeure d’actualité. Si le travail accompli ces dernières décennies n’a pas été vain, il est urgent de le poursuivre et de le soutenir. Les tentations rétrogrades et extrémistes existent encore. Tous les jours, des homosexuel-le-s et trans sont victimes de préjugés, d’intolérances, de violences. Tous les jours, SOS homophobie œuvre pour soutenir et aider les victimes. Publier ce rapport participe de ce combat. Mais il n’a d’intérêt que s’il est repris par le plus grand nombre.
- Comment est réalisé le Rapport annuel sur l'homophobie
Comme chaque année, le Rapport sur l'homophobie 2013 a été constitué à partir de quatre sources :
- les témoignages reçus par l'association au cours de l'année 2012 (sur notre ligne d'écoute, par courrier, par courriel ou lors de certains événements auxquels participe l'association) ;
- le travail des différents groupes et commissions de l'association ;
- le suivi de l'actualité de janvier 2012 à décembre 2012
- l'analyse de la presse au cours de la même période.
Ce document n'est donc pas le recensement exhaustif de toutes les manifestations homophobes survenues en 2012, mais bien une vision de l'homophobie à travers les outils de l'association et son vécu de terrain. Les statistiques communiquées dans ce rapport sont uniquement établies à partir des témoignages et demandes de soutien reçus par notre association.On sait qu'aujourd'hui encore de nombreuses victimes ne témoignent pas et passent sous silence les violences dont elles peuvent faire l'objet.
SOS homophobie a souhaité accorder une page à des personnes physiques ou morales extérieures à l'association, sensibilisées à la problématique de l'homophobie. La parole est ainsi donnée à des chercheurs, des personnalités qui apportent des éléments d'analyse ou à d'autres associations qui offrent un regard croisé. Ces participations extérieures sont l'objet des encadrés intitulés « La parole à... ».
La combinaison de ces sources nous a permis d'alimenter vingt et une rubriques, en plus du suivi de la presse:
- seize étudient les contextes dans lesquels se manifeste l'homophobie : commerces et services, famille-entourage proche, Internet, justice, lieux publics, mal de vivre, médias-communication, milieu scolaire-enseignement supérieur, police et gendarmerie, politique, religions, santé-médecine, sport, travail, voisinage et international ;
- cinq sont des analyses transversales : agressions physiques, lesbophobie, gayphobie, biphobie,transphobie ; les témoignages concernant ces situations sont analysés également dans les contextes précisés ci-dessus.
Ce rapport est entièrement rédigé par les bénévoles adhérent-e-s de l'association : les différences de style en font également la richesse.
Les prénoms utilisés dans ce rapport sont fictifs afin de préserver l'anonymat des victimes. Ils servent à faciliter la lecture des témoignages.