- ÉDITO
Le Rapport annuel 2014 est disponible en téléchargement gratuit. Il est également disponible en commande au format papier sur notre site web, paiement par CB ou chèque.
Le 11 avril 2014, SOS homophobie a eu 20 ans.
20 ans de soutien aux victimes, 20 ans de prévention des LGBTphobies, 20 ans de lutte en faveur de l'égalité des droits.
Le travail des membres et des bénévoles de SOS homophobie a permis la création de la ligne d'écoute dès 1994, l'écriture du premier Rapport annuel trois ans plus tard, les premières interventions en milieu scolaire en 2004. Ces activités se sont progressivement élargies, de la formation pour adultes à la création, par exemple, d'un site internet destiné aux adolescent-e-s.
Aujourd'hui, partout en France, à Paris et dans nos dix-sept délégations régionales, les bénévoles de SOS homophobie luttent activement contre la lesbophobie, la gayphobie, la biphobie et la transphobie.
Et pourtant... Nous ne pouvons pas oublier qu'au cours des derniers mois, dans les rues, sur nos écrans de télévision, dans l'enceinte même du Parlement, les mots, les insultes et les violences homophobes, biphobes et transphobes se sont multipliés.
A toutes celles et à tous ceux qui, au cours des vingt dernières années, ont aidé et soutenu SOS homophobie, ont participé à nos actions, ont milité à nos côtés : merci.
- Comment est réalisé le Rapport annuel sur L'homophobie ?
Comme chaque année, le Rapport sur l'homophobie 2014 a été constitué à partir de quatre sources :
- les témoignages reçus par l'association au cours de l'année 2013 (sur notre ligne d'écoute, par courrier, par courriel ou lors de certains événements auxquels participe l'association) ;
- le travail des différents groupes et commissions de l'association ;
- le suivi de l'actualité de janvier 2013 à décembre 2013
- l'analyse de la presse au cours de la même période.
Ce document n'est donc pas le recensement exhaustif de toutes les manifestations homophobes survenues en 2013, mais bien une vision de l'homophobie à travers les outils de l'association et son vécu de terrain. Les statistiques communiquées dans ce rapport sont uniquement établies à partir des témoignages et demandes de soutien reçus par notre association. On sait qu'aujourd'hui encore de nombreuses victimes ne témoignent pas et passent sous silence les violences dont elles peuvent faire l'objet.
Depuis la précédente édition de ce rapport, SOS homophobie a souhaité accorder une page à des personnes physiques ou morales extérieures à l'association, sensibilisées à la problématique de l'homophobie. La parole est ainsi donnée à des chercheurs, des personnalités qui apportent des éléments d'analyse ou à d'autres associations qui offrent un regard croisé. Ces participations extérieures sont l'objet des encadrés intitulés « La parole à... ».
La combinaison de ces sources nous a permis d'alimenter vingt rubriques, en plus du suivi de la presse:
- seize étudient les contextes dans lesquels se manifeste l'homophobie : commerces et services, famille-entourage proche, Internet, justice, lieux publics, mal de vivre, médias-communication, milieu scolaire-enseignement supérieur, police et gendarmerie, politique, religions, santé-médecine, sport, travail, voisinage et international ;
- six sont des analyses transversales : agressions physiques, lesbophobie, gayphobie, biphobie, transphobie, et, cette année, « mariage pour toute-s » afin d'analyser l'homophobie qui a pu spécifiquement se dégager dans le cadre de l'adoption de ce projet de loi ; les témoignages concernant ces situations sont analysés également dans les contextes précisés ci-dessus.
Ce rapport est entièrement rédigé par les bénévoles adhérent-e-s de l'association : les différences de style en font également la richesse.
Les prénoms utilisés dans ce rapport sont fictifs afin de préserver l'anonymat des victimes. Ils servent à faciliter la lecture des témoignages.