Comment repenser nos luttes contre toutes les formes de LGBTphobies et de sexisme ? Par quels outils et moyens nouveaux pouvons-nous mieux soutenir les victimes, mieux prévenir les LGBTphobies ? Comment obtenir enfin l’égalité des droits ? Telles sont les questions auxquelles SOS homophobie souhaitait répondre en organisant le 6 octobre 2018 à Paris un des plus grands évènements de ces dernières années qui a réuni l’ensemble du mouvement LGBT français : les Rencontres LGBT+.
Onze ateliers thématiques autour du genre, des parentalités et des terrains de lutte LGBT+, plus d’une quarantaine d’intervenant·e·s réuni·e·s dans un lieu exceptionnel, l’Espace Niemeyer. Tous les sujets ont été abordés, des violences LGBTphobes à la diversité des familles, en passant par le sexisme, les transidentités, la situation des personnes intersexes ou encore celle de la PMA et des enfants né·e·s de GPA. C’est l’action parlementaire et la pression associative qui ont permis, durant les deux dernières décennies, de bouleverser le contexte social français : le vote du PACS en 1999 a d’abord donné une base légale aux couples homosexuels, quand l’ouverture du mariage aux couples de même sexe en 2013 leur a donné d’autres droits encore, dont l’adoption. Le paysage des parentalités s’en est trouvé très largement modifié. Parallèlement, les combats féministes et les revendications pour l’égalité ont entraîné des remises en cause des attributs du masculin et du féminin, la fluidité des identités de genre, des revendications transidentitaires et celles des personnes intersexes. Dans ce contexte, les Rencontres LGBT+ ont permis d’échanger et de faire se rencontrer des membres d’associations, des juristes, des sociologues, des responsables d’associations, des témoins et des personnes concernées par les luttes LGBT+.
Nous vous proposons dans ces Actes de revivre les débats et les échanges riches qui ont eu lieu lors de cette journée. Un seul objectif a guidé les 300 personnes présentes : construire une société plus ouverte et inclusive dans laquelle les droits de chacune et de chacun sont reconnus, quels que soient son sexe, son genre ou son orientation sexuelle.