Non, les insultes homophobes ne sont pas « un débordement regrettable » !
Le 11 décembre, devant l’entrepôt de la RATP à Vitry dans le Val-de-Marne, des grévistes militants de la CGT ont violemment interpellé un conducteur de bus non-gréviste. Insultes homophobes et sexistes ainsi que propos discriminatoires ont été lancés et répétés comme une harangue haineuse: « suceur de b…», « sale p… », « enc…»…
SOS homophobie dénonce ces faits avec fermeté et ne peut tolérer que des personnes utilisent des injures homophobes pour exprimer leur colère. Il est inacceptable qu’aujourd’hui encore les postures virilistes aient besoin de s’affirmer en utilisant le florilège des insultes homophobes devenues trop banales.
Si la CGT qualifie ces faits de « débordement regrettable », SOS homophobie espère que des paroles seront suivies d’ateliers de sensibilisation auprès de ses militant·e·s.
Dans ce contexte SOS homophobie a décidé de déposer une plainte pour injure publique en raison de l’orientation sexuelle. Aucun prétexte ne peut justifier ces scènes intolérables. Aucune colère ne peut excuser l’homophobie, la biphobie ou la transphobie. Ces propos et ces comportements doivent être condamnés, il en va de la liberté de chacun·e, chaque manifestant·e, chaque salarié·e, chaque citoyen·ne, de vivre son orientation sexuelle sans se sentir dénigré·e, insulté·e ou rabaissé·e.